Comment mettre en valeur son niveau de langue dans un CV ?

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Dans beaucoup de milieux professionnels, les langues étrangères sont devenues des compétences linguistiques incontournables. Mais pour séduire les recruteurs, encore faut-il savoir exprimer clairement son niveau. Pour cela, suivez nos conseils !

1. Savoir évaluer son niveau

Pour parler de votre niveau de langue sur votre CV, la première chose à faire est de savoir où vous vous situez vraiment. Il est important d’utiliser des termes et références claires et universelles. Par exemple, écrire « anglais lu écrit et parlé » n’indique pas du tout à quel niveau. Évitez aussi les formules floues comme « notions » ou « niveau scolaire », qui indiquent en réalité un niveau assez bas. En faisant votre CV, pensez toujours au fait que certaines compétences que vous maitrisez peu ne valent peut-être pas la peine d’être mentionnées, car elles vous desserviront plus qu’autre chose.

En premier lieu, basez vous sur le Cadre Européen Commun de Référence pour les langues, dont vous avez sûrement entendu parler lors de votre scolarité. C’est une échelle à six niveaux, qui mesure l’apprentissage des langues étrangères en Europe.

Utilisateur débutantA1 : savoir se présenter, utiliser des expressions familières et quotidiennes, et communiquer simplement avec un interlocuteur qui parle lentement
A2 : comprendre des phrases isolées, décrire de façon simple son environnement ou des besoins immédiats et communiquer des tâches simples
Utilisateur indépendantB1: exprimer une idée clairement, avoir un discours simple et cohérent, comprendre les points essentiels sur des sujets familiers, se débrouiller dans un pays où la langue est parlée
B2 : comprendre l’essentiel d’un texte complexe, communiquer aisément et avec spontanéité avec un natif, s’exprimer de façon claire et précise
Utilisateur expérimentéC1 : comprendre des textes longs et saisir des significations implicites, communiquer couramment, utiliser la langue dans la vie sociale, académique ou professionnelle et s’exprimer de façon claire et structurée sur des sujets complexes
C2 : tout comprendre sans effort, s’exprimer couramment et précisément, avec de fines nuances, restituer des arguments de sources diverses de façon cohérente

Pour ne pas se contenter de juste noter « Anglais B2 », si jamais le recruteur n’est pas très familier avec l’échelle, vous pouvez expliciter avec quelques mots. Par exemple, utilisez « pratique occasionnelle » si vous arrivez à discuter simplement, « pratique régulière » si vous échangez plutôt fréquemment en cette langue, et « pratique professionnelle » si vous l’utilisez tous les jours, ou « bilingue » si vous avez longuement vécu à l’étranger. Vous pouvez aussi employer des termes comme : débutant, intermédiaire, courant ou bilingue.

2. Définir et illustrer son niveau

Si vous ne savez pas où vous vous situez exactement sur le Cadre de référence, il peut être intéressant de passer des tests pour vous aider à évaluer votre niveau. Plusieurs options s’offrent à vous en fonction de votre situation. Si vous êtes dans un milieu professionnel où les langues ne sont pas essentielles, vous pouvez trouver sur Internet des tests en ligne rapides, qui permettent de jauger votre maîtrise de la langue. Pour l’anglais, le site Cambridge English en propose un qui vous prendra une dizaine de minutes, et pour l’espagnol, le site Cervantes en a un similaire.

En revanche, si l’usage de l’anglais notamment est incontournable, car vous travaillez dans un milieu comme l’export ou le tourisme, vous pouvez envisager de repasser le TOEIC ou le TOEFL notamment avec un organisme de formation comme Linguaphone. Ce dernier est plus orienté sur le monde universitaire, et vous servira pour vos candidatures académiques, comme pour postuler pour un semestre à l’étranger. En effet, les notes de ces deux tests sont intéressantes à mentionner seulement si elles sont un minimum récentes. Si vous l’avez passé quatre ans avant, votre niveau a pu beaucoup évoluer.

Le TOEIC peut se recouper avec le Cadre Européen Commun de Référence pour les langues. C’est un QCM, basé sur de la compréhension orale et écrite, qui est noté sur un total de 990 points. Voici les équivalences, qui ne vont cependant pas jusqu’au niveau C2 :

  • De 120 à 225 points : A1, niveau débutant
  • De 225 à 550 points : A2, niveau élémentaire
  • De 550 à 785 points : B1, niveau intermédiaire
  • De 785 à 945 points : B2, niveau avancé
  • Plus de 945 : C1, niveau expérimenté

Gardez en tête que si votre score est bas, le précisez peut également vous desservir. Selon des consultants en ressources humaines, il est conseillé d’afficher son score de TOEIC à partir de 750 si l’anglais n’est pas indispensable pour le poste. S’il l’est, alors il faudra afficher un score supérieur à 900. Dans tous les cas, un score est bien plus clair et accrocheur à lire pour le recruteur que juste « très bon niveau », qui est subjectif.

Si vous avez vécu durant une période à l’étranger, et que cela a donc contribué à votre niveau de langue, n’hésitez pas à le mettre en avant également sur votre CV. Vous pouvez par exemple noter « Un semestre en Erasmus à Barcelone en L3 », sauf si cela date d’il y a 20 ans. En revanche, si vous avez séjourné une semaine en Angleterre en vacances, cela ne vaut pas la peine de le noter.

3. Le mettre en avant sur le CV

Une fois que vous avez établi clairement votre niveau de langue, il faut désormais trouver la meilleure manière de le présenter sur votre CV. Il est courant d’utiliser des barres de niveau pour l’exprimer, ou même des pourcentages. Si ce dernier n’est pas forcément recommandé, car cela n’a pas vraiment de claire signification, les barres ou les ronds sont un bon élément pour permettre de visualiser votre niveau. Cela accroche directement l’oeil du recruteur. Mais seul, ce n’est pas suffisant.

Toute représentation visuelle doit donc être un complément à une explication claire de votre niveau. Pensez donc à compléter avec votre niveau sur Cadre Européen Commun de Référence pour les langues, quelques mots qui l’explicitent (voir le point 1) et votre note au TOEIC si vous l’avez. 

Par exemple : 

Anglais : ◉◉◉◉◉◎ 

C1, pratique professionnelle, TOEIC 950/990

Enfin, se pose la question de la rubrique dans laquelle parler de vos langues. Ces dernières sont une compétence à part. Il est donc recommandé de ne pas les inclure dans votre rubrique « Compétences », mais d’en faire une séparée. Cela sera plus clair visuellement à lire. Le placement de cette rubrique dépend ensuite de votre choix de modèle de CV, mais plus les langues sont un élément essentiel dans le poste que vous visez, et plus il sera judicieux de les mettre en avant dans la disposition.

En plus de cette rubrique, vous pouvez mentionner votre niveau de langue dès le titre ou l’accroche de votre CV si c’est un point incontournable, par exemple « Commercial export bilingue anglais ».

Exemple 1 :

Rubrique langue classique (sans barre de niveau)

niveau langue 1

Exemple 2 :

Rubrique langue avec barre de niveau type “rond vide”

Exemple 3 :

Rubrique langue avec barre de niveau type “rond plein”

niveau langue

Exemple 4 :

Rubrique langue avec barre de niveau type “carré couleur”

L’outil Fisio vous permets de présenter votre niveau de langue de façon claire et lisible. Il est important de respecter une hiérarchisation à savoir le nom de la langue en titre et en dessous une description de votre niveau.

Vous pouvez également présenter votre niveau avec une barre de niveau que vous pouvez activer dans notre éditeur de CV à partir du panel de droite :

Ouvrir le volet “Barre de niveau” > “Afficher la barre” > Cliquez sur “oui”.

🔔 Attention, cette pratique est controversée et peut être contre-productive si vous notez mal une de vos langue par exemple.